Voici venue la clôture d’une année 2020 incomparable aux autres.
Mais quel que soit le contexte, les fêtes de l’année seront cette fois encore l’occasion de mettre les petits plats dans les grands, de cuisiner des plats aux milles saveurs et de les accompagner de belles pépites œnologiques.
Pour cette année pas commune, nous vous proposons des conseils œnologiques en accompagnement des classiques de Noël.
Plats de Noël et vins : Pour les entrées …. bulles ou vin ?
Des bulles en entrée pour célébrer la fin de l’année et pour ouvrir les papilles, voici un classique des fêtes de Noël à consommer sans modération, en accompagnement des valeurs sûres : foie-gras, saumon fumé ou huîtres, comme des entrées plus originales.
Champagne, mousseux ou crémant, de manière générale, les bruts ou extra bruts sont à privilégier en début de repas.
La fraîcheur et l’acidité des vins effervescents subliment les entrées et s’accordent particulièrement bien avec les saveurs iodées des huîtres, le caractère fumé du saumon ou le gras du foie gras.
Si vous préférez ouvrir des bouteilles de vins tranquilles (en opposition aux vins effervescents), plusieurs options s’offrent à vous.
Avec le saumon fumé, le vin blanc sec est un accord classique qui fait des merveilles : un chardonnay de Bourgogne par exemple, ou tout autre profil de vin blanc légèrement rond avec beaucoup de fraicheur.
Avec les huîtres, restez dans le registre des vins blancs secs, en optant pour des profils qui offrent moins de rondeur, plus de minéralité, voire même des nuances salines : un muscadet par exemple, accompagnera magnifiquement les huîtres.
Pour l’indémodable foie gras, la tradition l’associe à un vin blanc légèrement moelleux.
Si ces accords sont sans fausse note, certains préfèrent rester sur de la fraîcheur en début de repas.
Les vins secs du Val de Loire ou les vins blancs de Bordeaux, fruités et frais, sont alors à mettre à l’honneur.
Accords classiques : vins blancs, fruits de mer et crustacés
Le repas continue sur des saveurs iodées et salines avec le plateau de fruits de mer.
Des plus classiques aux plus variés, ce plateau présente souvent un mélange gourmet de langoustines, gambas, crevettes, coquillages.
Là encore, le caractère iodé appelle des vins blancs secs, jeunes et vifs, riches et délicats.
Vins blancs de Muscadet et de Sancerre pour les accords classiques.
Riesling d’Alsace, Chablis, ou vins blancs secs de Bordeaux si vous souhaitez tourner un peu dans les appellations.
Lorsque les plateaux de fruits de mer viennent de la méditerranée, misez sur les accords régionaux en choisissant un joli vin blanc de Picpoul-de-Pinet.
La texture des Saint-Jacques est différente des autres fruits de mer car elle est très moelleuse.
Si les vins blancs secs ont toujours la préférence, les arômes fruités et floraux sont à privilégier.
Pour allier minéralité et fruits, les vins blancs de chardonnay en Bourgogne sont idéaux.
Quel vin avec le plat principal ?
Bonne nouvelle : avec la dinde et le chapon, vous avez l’embarras du choix.
Du vin blanc complexe, légèrement tannique et structuré, au vin rouge riche mais fruité, idéalement avec des arômes d’élevage ….
Le plat principal des fêtes de Noël est le moment d’ouvrir LA bouteille star du repas et de se faire plaisir avec des vins aux arômes complexes, délicats et fins.
On peut citer les grandes appellations de Bourgogne, où le pinot noir répondra magnifiquement aux saveurs de la dinde comme du chapon.
Sur la volaille rôtie, les vins emblématiques de Bordeaux sublimeront le plat.
Si vous choisissez de la volaille parmi les appellations qualitatives du sud-ouest, vous pouvez envisager un accord régional avec plus de puissance, comme un madiran du sud-ouest.
De nombreuses appellations se marieront avec la volaille de Noël : du Languedoc au Val de Loire en passant par le pinot d’Alsace, c’est le moment de vous faire plaisir.
Chocolat et vin doux naturel
Un repas de fêtes traditionnel se termine en beauté avec la bûche de Noël.
Au cours du repas, vous êtes normalement monté en puissance sur les arômes et le caractère du vin.
Vous pouvez alors ouvrir un vin liquoreux, un vin doux ou un vin moelleux.
Les arômes de moka, d’épices, d’écorces d’orange ou de noix des vins doux naturels de Banyuls subliment l’amertume et la richesse du cacao.
Ceux qui essaient cet accord n’en changent plus.
Si malgré tout vous ne souhaitez pas « rajouter du sucre au sucre », les vins de grenache du Roussillon, les appellations de Collioure par exemple, produisent d’excellents vins rouges secs qui se marient aussi bien avec le chocolat.
Et sinon, quelques bulles pour terminer le repas apporteront des touches de fraîcheur, complémentarité et équilibre à la bûche de Noël.
Si vous souhaitez en apprendre plus sur les accords mets et vins, venez découvrir notre cours thématiques Accords Mets et Vins.
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