Après un millésime 2019 compliqué à gérer pour les vignerons, les vendanges 2020 ont marqué la profession pour leurs facilités.
Mais, ce bilan général cache néanmoins de nombreux contrastes.
Des épisodes de températures extrêmes derrière une moyenne qui se situe dans les normales.
Des blocages de maturités sauvés par des pluies d’été, des vendanges précipitées par un gel d’automne précoce … Le bilan du millésime 2020 peut facilement omettre de grandes disparités.
Le millésime 2020 : une saison courte
Pour de nombreux vignerons, la campagne 2020 a été une saison courte.
En cause ? Un épisode de gel d’automne précoce qui a précipité la fin des vendanges.
Le printemps avait pourtant bien démarré, malgré un gel de printemps début juin 2020 qui a causé des dommages dans toutes les régions, mais avec des intensités très variables.
Les températures de l’année 2020 sont dans les moyennes des dernières années avec le fait remarquable d’être passé par des extrêmes.
Bon an mal an, la campagne 2020 n’a pas présenté de difficulté particulière, les vignerons ont passé des mois de mai et juin secs, avant un épisode de pluie en juillet et des mois d’août et de septembre plus frais que la moyenne.
C’est au début de l’octobre que les premières surprises sont arrivées, un gel précoce qui a précipité les vendanges de certains vignobles et des cépages les plus tardifs.
Vendanges 2020 : des débuts précipités
Conséquence directe du gel de printemps, les rendements nationaux 2020 sont plus faibles que les rendements 2019.
Néanmoins, ce constat général cache de grandes disparités selon les vignobles.
Ceux qui n’ont pas été impactés ont pu réussir de très belles récoltes.
Le climat du mois d’octobre, pluvieux et froid, a également perturbé les derniers apports et précipité certaines vendanges.
Le résultat global est toutefois très satisfaisant.
Les taux de sucre étaient légèrement inférieurs à la moyenne et les acidités totales élevées.
Les vendanges 2020 produiront des vins avec de belles expressions aromatiques
L’équilibre sucre/acidité général du millésime 2020 a permis des vinifications équilibrées dans la majeure partie des vignobles.
Les taux d’azote relativement élevés dans les jus de raisins en fermentation ont contribué à des fermentations sereines.
Au global, les dégustateurs relèvent de belles expressions aromatiques dans les vins blancs et rosés 2020, bien que moins intenses qu’en 2019.
Quant aux vins rouges 2020, ils seront assurément expressifs et gourmands, avec des couleurs soutenues et des charges tanniques plus élevées.
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