Alors que l’Europe sort d’une récolte 2017 faible, mais relativement belle bien que très disparate selon les régions, les voisins d’hémisphère sud regardent déjà le millésime 2018.
Car, à saisons inversées, récoltes inversées : voici venu le début de l’automne de l’autre côté du globe.
L’OIV (l’Organisation Internationale du Vin) a sorti les chiffres et annonce un niveau de production stable en 2018 pour l’hémisphère sud, soit autour de 52,7 millions d’hectolitres.
Une stabilité pourtant qu’apparente, car en se penchant sur les détails, les situations entre chacun des pays sont très différentes.
L’Argentine et le Chili sortent de deux années difficiles avec le millésime 2018.
En Argentine, les vendanges ont démarré plus tôt que d’habitude en raison d’un épisode caniculaire dans l’été qui s’est étendu sur la longueur.
Heureusement, les pluies du début d’année ont permis d’augmenter les volumes et ont laissé un peu de répit aux raisins les plus tardifs.
Finalement, après 2 années difficiles, l’Argentine retrouve le sourire avec une récolte 2018 qui devrait être en augmentation de plus de 14% par rapport à 2017 et qui s’annonce qualitative.
Le voisin chilien, de l’autre côté de la majestueuse Cordillère des Andes retrouve aussi du baume au cœur.
« C’est un retour à la normale », annonce-t-on dans ce pays où il n’est pas chose courante que de clamer les bonnes nouvelles.
Comme leurs voisins argentins, ces deux dernières années ont été faibles et difficiles et les vignerons apprécient le retour à des récoltes standards.
Une sécheresse désastreuse en Afrique du Sud pour le millésime 2018
Le scénario est tout autre en Afrique du sud où la récolte devrait être la plus faible depuis 2005.
Cette année, le malheureux pays a subi un scénario climatique catastrophique pour les vignes : une sécheresse longue, difficile et inquiétante, des épisodes de grêles et du gel …. Les ceps de vignes ont énormément souffert.
Résultat : une chute de production de 20% par rapport à 2017.
L’état des vignobles reste inquiétant dans la pointe africaine car les niveaux d’eau baissent tous les ans un peu plus et les ceps de vignes subissent de gros stress hydriques.
La sécheresse en Afrique du Sud est donc le gros dossier à suivre des prochaines années.
Millésime 2018 : L’Australie et la Nouvelle Zélande maintiennent le cap
Selon les spécialistes australiens, le millésime 2018 devrait être une « perle ».
L’été a été chaud et long avec des nuits froides et des journées sèches : des conditions idéales qui ont permis l’obtention de raisins colorés, concentrés et parfaitement matures.
Cette magnifique qualité est néanmoins un peu assombrie par une récolte plus faible que d’habitude, avec des régions plus durement touchées que d’autres par un froid inhabituel au printemps.
Il y a donc un peu moins, mais ce qu’il y a devrait être excellent.
Quant à la Nouvelle Zélande, son volume devrait légèrement augmenter par rapport à 2017.
Les vignerons de l’île célèbre pour son sauvignon ont pourtant passé une année de challenge : 3 cyclones et des grosses chaleurs avec des nuits chaudes au-dessus de la moyenne.
Au bilan ils sont globalement satisfaits de la qualité et s’en sortent bien sur la quantité.
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