Dégust’Emoi travaille avec plusieurs oenologues formateurs dans 21 villes en France, ainsi qu’à Bruxelles. Nous leur sommes très reconnaissants d’avoir accepté de répondre à nos questions et nous partageons leurs réponses – enrichissantes et passionnantes – sur leur histoire du vin, leurs coups de cœur, leurs opinions éclairantes.
Aujourd’hui, partons à la rencontre d’Olivier Delorme. Après une longue expérience dans le journalisme viticole, Olivier décide de devenir sommelier-conseil avec à la clé un diplôme à l’Université du Vin.
Véritable passionné, il organise depuis près de 20 ans des animations œnologiques pour les sociétés, des séjours dans les vignobles et encadre nos cours d’œnologie à Paris, Lille, Bruxelles, Metz, Dijon et à Orléans
Quel est votre premier souvenir de vin ?
J’ai grandi au milieu des vignes de Bourgueil. Bien que ma famille ne soit pas vigneronne, mon grand-père était un grand amateur de vins. Très tôt, il m’a fait sentir le vin, puis il m’a appris à le goûter. Le Bourgueil rouge de mon grand-père est mon premier souvenir de dégustation de vin.
Pouvez-vous citer une rencontre qui vous a influencé dans votre parcours ?
Philippe Boucard au domaine des Chesnaies. C’est dans ce domaine que mon grand-père se servait en vins de Bourgueil.
Le domaine des Chesnaies est un des plus anciens domaines de l’appellation. Ils sont rapidement sortis de la cave coopérative pour devenir vignerons à part entière. Ma famille a toujours été très liée avec les différentes générations qui se sont suivies et nous sommes très attachés à ce domaine. Ce sont des gens passionnés par la terre, le paysage, la vigne et tout le travail d’œnologie.
Selon vous, comment fait-on un bon vin ?
Le terroir, c’est la conjugaison du cépage, du climat, de l’exposition et du sol. Si le terroir ne répond pas, le vigneron ne peut pas faire de miracles. Mais les années où le terroir est bon, le vigneron peut alors faire des choses exceptionnelles. Pour faire du bon vin, il faut donc d’abord un bon terroir, puis le chef d’orchestre, celui qui dirige tout cela, c’est le vigneron.
Quel est votre meilleur souvenir de dégustation ?
Le Château Haut Brion blanc 2000 et La Tâche 2000.
Ces deux vins étaient parfaits, très aériens. Vous n’êtes plus le même après les avoir dégustés. De plus, le millésime 2000 est un millésime que j’ai particulièrement bien suivi sur le plan professionnel et je garde un excellent souvenir de ces deux bouteilles.
Quel est votre cépage préféré ?
Je ne déteste aucun cépage mais j’ai un faible pour le chenin et le cabernet franc, deux cépages de la Vallée de La Loire. C’est surtout un souvenir d’enfance mais ce sont deux cépages que j’aime beaucoup déguster.
Quels sont vos 2 vignobles préférés ?
La Bourgogne pour son terroir si parfait et ses deux cépages, le chardonnay et le pinot, qui expriment une belle qualité sur ce vignoble.
La Vallée de La Loire, et plus particulièrement l’Anjou et la Touraine, qui me ramène dans mes souvenirs d’enfance.
Quel est votre accord mets et vins le plus réussi ?
Le camembert avec un Coteaux du Layon ou un Vouvray. Nous sommes toujours dans un accord camembert et vin rouge alors qu’ils ne vont pas du tout ensemble. J’aime être explorateur et chercher des accords inhabituels.
Le vin sucré et le camembert n’est pas un accord connu mais je pense pourtant que c’est là que le camembert s’exprime le mieux. Un Coteaux du Layon ou un Vouvray – un chenin en vendanges tardives en somme – donne un équilibre parfait, avec des notes de champignons de cave et une touche très minérale.
Quel vin emporteriez-vous avec vous sur une île déserte ?
Un Châteauneuf du Pape. C’est une appellation qui produit des vins parfaits. Ils bénéficient de magnifiques microclimats et d’un terroir de galets roulés très intéressant.
Les vins sont puissants et très bien structurés, ils sont plaisants à boire, même sans accompagnement, ils ont une longueur magnifique et un temps de garde exceptionnel.
Que pensez-vous des vins proposés par Dégust’Emoi lors des cours ?
Ce sont des vins très intéressants car ils représentent leurs cépages et leurs régions.
Selon vous, quel est la valeur ajoutée des cours Dégust’Emoi ?
L’oenologue formateur qui fait le lien direct avec les étudiants et les lieux de formation. Ce sont à chaque fois des lieux très adaptés aux cours d’œnologie. Les supports de cours sont très qualitatifs.
Que souhaitez-vous transmettre aux participants des cours d’œnologie ?
La passion du vin et la découverte de ce milieu captivant.
Intéressés par un cours d’oenologie ? Besoin d’informations supplémentaires ? L’équipe Dégust’Émoi se tient à votre disposition par mail ou par téléphone au 0 810 009 847.