Les arômes reconnus lors d’une dégustation dans un méli-mélo de saveurs semblent parfois s’oublier avec le temps.
Comment reconnaitre de nouveau l’arôme de réglisse pourtant bien identifié lors de la dernière dégustation ?
La mémoire olfactive, ça se travaille !
La mémoire olfactive, tout comme les autres mémoires, se travaille.
C’est elle qui permet de faire des liens et qui va chercher dans vos souvenirs le nom de l’arôme que vous êtes en train de sentir.
Proust est probablement l’auteur qui a su le mieux décrire la mémoire olfactive dans son roman « Du côté de chez Swan ».
Le goût d’une madeleine trempée dans une tasse de thé le plonge immédiatement dans les souvenirs de son enfance.
Le constat de Proust, largement vérifié par la suite, et que le goût, tout comme l’odorat, sont directement reliés au cerveau et aux souvenirs.
Travailler sa mémoire olfactive permet d’être plus réceptif lorsque l’on déguste un vin.
N’avez-vous jamais remarqué comme la dégustation de certaines cuvées peut vous faire penser aux goûters avec du sirop de cassis de votre enfance, à une promenade à la campagne au printemps, aux bonbons à la réglisse que vous adorez ?
Souvent, l’identification n’est pas si nette, mais vous oriente et vous donne des indices.
La bonne nouvelle est qu’il n’est pas compliqué de travailler sa mémoire olfactive, bien que cela demande un peu de patience, surtout si vous n’avez jamais pris l’habitude de vous arrêter sur vos sensations olfactives dans votre vie de tous les jours.
Mémoire olfactive : S’entrainer simplement au quotidien
Il n’est pas nécessaire de déguster du vin tous les jours pour entrainer sa mémoire olfactive.
Notre quotidien regorge d’odeurs et de saveurs.
L’identification de ces odeurs permet d’entrainer le cerveau et la mémoire olfactive quotidiennement, facilement et de manière peu onéreuse.
Pour cela, nous conseillons de faire régulièrement l’effort de prendre conscience des parfums qui nous entourent.
Lorsque vous mangez, lorsque vous cuisinez, lorsque vous allez au marché … sentez, identifier, prenez conscience.
Quand vous vous baladez et que vous prenez l’air, soyez attentifs.
Vous pouvez aussi noter vos perceptions olfactives dans un petit carnet.
Vous observerez rapidement une évolution de votre mémoire olfactive par ce petit exercice régulier.
Perfectionner sa reconnaissance olfactive
Revenir à la source de ses souvenirs, ou aux dégustations qui vous ont procurées certaines sensations olfactives, permet de se rapprocher de l’arôme à identifier.
Pourtant, même alors, il n’est pas toujours évident de le reconnaitre.
Perdu dans nos souvenirs, nous cherchons quel pourrait être l’arôme recherché au milieu d’un souvenir qui regorge déjà de nombreuses sensations olfactives.
La recherche aromatique peut se faire de manière structurée, en identifiant d’abord les grandes familles : est-ce un arôme de fruits ? un arôme de fleurs ? Une épice ?
Lorsque la réponse est oui, vous pouvez alors identifier la sous-famille : est-ce un fruit rouge ou un fruit noir ?
Jusqu’à réussir à trouver l’arôme de manière précise.
Le souvenir fournit de précieux indices : il vous amène dans le jardin dans vos grands-parents à la fin de l’été, près du buisson de mûres par exemple.
Or l’odeur ressenti semble être un arôme de fruit, et plus précisément, un arôme de fruit noir …
La recherche des arômes dans le vin s’apparente parfois à une enquête olfactive où tous les outils sont utilisés et mis en perspective.
Le jeu consiste alors à les croiser entre eux, afin de réussir à trouver le bon arôme.
Si vous souhaitez en apprendre plus sur la dégustation et partir à la recherche des arômes du vin, venez découvrir notre cours d’oenologie « Le nez et les arômes du vin »
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