Alexandre Martorana, oenologue à Toulouse | L’interview

Formateur depuis 2014 auprès des professionnels, Alexandre partage sa passion lors de nos cours d’oenologie à Toulouse.

Diplômé de Sommellerie du lycée Hôtelier de Toulouse, Alexandre Martorana a effectué sa carrière dans de nombreux établissements allant du club de vacances haut de gamme, au 3 macarons Michelin chez Frédéric Anton au Pré Catelan, en variant les expériences en sommellerie mais également en cuisine.

Un passage en Écosse dans un établissement 1 macaron Michelin, aux côtés de Martin Wishart, lui a permis d’obtenir l’Award du Sommelier de l’année d’Écosse en 2009. Rencontre avec un sommelier décontracté et pédagogue.

Mon premier souvenir remonte à une dégustation organisée au lycée Hôtelier de Toulouse.

À cette époque, le vin ne faisait pas encore partie de mes boissons préférées. Mais nous avons goûté – ou plutôt bu – les bouteilles proposées, et voilà ce qu’il en reste.

Pouvez-vous citer une rencontre qui vous a influencé dans votre parcours ?

Plus qu’une rencontre, c’est une expérience qui m’a profondément influencée dans mon parcours.

Mon passage au Pré Catelan – un restaurant gastronomique parisien – est une des expériences la plus marquante et formatrice que j’ai vécu dans ma carrière. Une équipe de passionnés œuvrant dans un seul but : atteindre l’excellence !

Selon vous, comment fait-on un bon vin ?

Il faut être à l’écoute de son terroir et avoir une capacité d’adaptation. On parle tout le temps d’un bon ou d’un mauvais millésime. Ce qui fait la qualité d’un vin ce n’est pas tant la météo.

Beaucoup de vignerons s’adaptent, hormis quand c’est gelé ou grêlé, et arrivent à s’en sortir magnifiquement grâce à la connaissance du lien qui existe entre un terroir et son cépage.

C’est la capacité qu’a le vigneron à répondre à un terroir qui construit un grand vin.

Quel est votre meilleur souvenir de dégustation ?

Les Vins d’Alsace chez Rolly Gassmann, un homme passionné qui partage une passion débordante.

Quel est votre cépage préféré ?

Je suis né en Eure-et-Loire et j’ai instinctivement été attiré par le chenin.  

Les liens et les échanges que je peux avoir avec les vignerons sur cette appellation, les découvertes, les échanges lors des dégustations des vins de Loire ont été toujours plus fortes avec des vins issus de chenin.

Quels sont vos 2 vignobles préférés ?

Montlouis sur Loire pour le chenin et les caves troglodytes de Jacky Blot, magnifique vigneron, qui a généré en moi cette envie d’aller plus loin dans la connaissance de cette appellation.

Je suis de Toulouse et j’ai fait mes études au lycée hôtelier de Toulouse où j’ai découvert l’appellation Cahors.

J’ai appris à redécouvrir le malbec, un cépage qui a une identité forte, qui peut être tout en souplesse et en douceur.

Il y a une histoire d’Hommes en plus des cépages, avec des gens fantastiques qui travaillent un cépage difficile et font un produit absolument magique.

Quel est votre accord mets et vins le plus réussi ?

Un Shropshire blue (fromage écossais) accompagné d’un Niepoort blanc de 10 ans. C’est un accord qui m’a marqué par ses  sensations, sa texture et ses saveurs.

J’étais sommelier en Ecosse avec un très grand plateau de fromages qui changeait régulièrement. On a eu ce fromage écossais. J’ai essayé plein de choses mais il n’y avait rien de très concluant. C’est un fromage dans l’esprit du Roquefort mais plus cassant et friable.

Puis j’ai essayé cet accord : le gras du vin doux naturel du Porto, pas trop sucré mais à peine un tout petit peu, venait accompagner l’aromatique, c’était impressionnant.

Quel vin emporteriez-vous avec vous sur une île déserte ?

Un vin du domaine des Côteaux blancs « Scindere » 100% chenin sur schistes avec un rapport qualité prix plaisir absolument imbattable.

C’est l’histoire d’un rapport amical qui s’est forgé avec un jeune vigneron qui  a repris le domaine il y a un peu moins de 5 ans maintenant, sur la pointe ouest de l’appellation Coteaux du Layon.

Je l’ai vu grandir et faire des cuvées, jusqu’à faire ce vin avec un équilibre aromatique et une texture très agréable à boire à n’importe quel moment.

Que pensez-vous des vins proposés par Dégust’Emoi lors des cours ?

C’est une belle gamme de vins variée sur l’ensemble des territoires français et mettant en avant des vignerons respectueux de l’environnement. Je prends plaisir à les déguster à chaque fois.

Selon vous, quel est la valeur ajoutée des cours Dégust’Emoi ?

Une organisation sans faille laissant tout de même aux animateurs une marge de manœuvre pour partager à leur manière.

Que souhaitez-vous transmettre aux participants des cours d’œnologie à Toulouse ?

Une passion, des connaissances simples et utiles au quotidien et de quoi s’amuser lorsqu’ils ouvrent leur prochaine bouteille.

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Intéressé par un cours d’oenologie à Toulouse ? Dégust’Émoi vous propose toute l’année des ateliers pour débutants ou initiés : découvrez les bases de la dégustation, partez à la rencontre des grands crus de Bordeaux ou pourquoi pas, formez-vous le temps d’une journée d’initiation à l’oenologie à Toulouse en réservant tout simplement sur notre site.

Pour toutes questions ou demandes d’informations, n’hésitez pas à nous contacter par mail ou au 0810 009 847.