Formateur WSET pour DEGUST’Emoi, Gérald Oliver est sommelier et journaliste spécialisé dans le vin et notamment, rédacteur pour la revue « Sommellerie internationale ». « Je complète avec des activités autour de la sommellerie, comme les formations pour Dégust’Emoi ».
Portrait.
Quel est votre premier souvenir de vin ?
C’est un souvenir de repas de famille, un dimanche. J’ai une grande famille avec beaucoup de cousins.
D’habitude, les enfants buvaient de l’eau avec une goutte de vin.
Ça colore l’eau et ça nous donnait l’impression de faire comme les adultes.
J’avais autour de 11 ou 12 ans et quelqu’un a mis du vin dans mon verre.
Quand j’ai pris la carafe pour rajouter de l’eau, probablement un de mes oncles, m’a dit de ne pas faire cela.
J’ai bu le vin sans eau pour la première fois et c’est un souvenir qui m’a beaucoup marqué.
J’avais le sentiment d’avoir intégré le monde des adultes, comme un rite initiatique pour devenir grand.
Pouvez-vous citer une rencontre qui vous a marqué/influencé dans votre parcours ?
Richard Juhlin, un écrivain suédois, critique de vin et notamment des vins de Champagne.
Il a un palais très développé.
Il y a 20 ans, lors d’une dégustation à l’aveugle, il a identifié plus de 20 champagnes : le producteur, la cuvée, tout !
J’ai été impressionné par la finesse de son palais et j’ai entraperçu ce qu’était un niveau supérieur dans la dégustation.
Selon vous, comment fait-on un bon vin ?
Il faut 3 choses pour faire du bon vin.
Premièrement, un bon terroir.
Deuxièmement, un bon vigneron qui sait travailler sa vigne.
Troisièmement, un vigneron qui sait faire le vin, avec une bonne technique.
Quel est votre meilleur souvenir de dégustation ?
Un vin de Suduiraut, un grand domaine de Sauternes, de 1928.
C’est un vin blanc doux de la région de Bordeaux, avec un taux de sucres résiduel important qui permet de protéger le vin pour qu’il vieillisse très longtemps.
Quand je l’ai dégusté, c’était un vin de 70 ans en parfait état.
Il était extraordinaire sur la couleur et sur sa concentration. Un vin aussi vieux, on le déguste différemment, avec beaucoup de respect pour le produit.
Quel est votre cépage préféré ?
J’en ai 2.
Le cabernet sauvignon, qui produit des vins avec une belle texture et un velouté important.
C’est un cépage royal pour moi.
Et, plus sauvage que le cabernet sauvignon, la syrah, qui affiche une grande complexité.
Il y a tout dans un vin de syrah : du fruit, de la terre, de l’animal, des tanins, de l’acidité…. Et ce sont des vins qui vieillissent très bien.
Quels sont vos 2 vignobles préférés ?
Logiquement : Côtes Rôties, par rapport à la syrah.
Et classiquement : le vignoble de Pauillac dans le Médoc.
Mais pour en sortir et être plus original, le vignoble de Rutherford Hill, dans la Napa Valley fait d’excellents cabernets sauvignon.
Et si je peux choisir un vignoble supplémentaire, j’ai aussi envie de citer le vignoble de Bolgheri en Italie.
Quel est votre accord mets et vins le plus réussi ?
Ce n’est pas moi qui l’ai inventé, mais c’est un accord inattendu.
Prenez un met très simple : des pommes de terre bouillies à l’eau avec un peu de sel et de poivre. Accompagnez-les avec de la vodka poivrée.
C’est un accord d’une simplicité extrême, où le poivre et l’alcool forment une combinaison inimaginable.
Quel vin emporteriez-vous avec vous sur une île déserte ?
C’est compliqué, je ne sais pas ce que je vais pouvoir faire avec une seule bouteille.
Je pense que je choisirai un vin sucré pour après le dessert.
Un vin qui vient d’un vignoble très ancien de Crimée, sur le bord de la mer noire : le vignoble de Massandra.
Que pensez-vous des vins proposés par Dégust’Emoi lors des cours ?
Il est important dans l’éducation sur le vin, d’avoir des vins typés, représentatifs des terroirs, avec un profil aromatique prononcé.
De ce point de vue, la sélection de Dégust’Emoi est parfaite.
Selon vous, quelle est la valeur ajoutée des cours Dégust’Emoi ?
Une bonne formation est très liée à l’instructeur, à la touche qu’il apporte et à son côté humain.
On ne peut pas s’éduquer tout seul au vin.
Il faut aller rencontrer les vignerons, les cavistes, ou un formateur, qui aura le rôle de médiateur pour apprendre à décoder les vins.
Que souhaitez-vous transmettre aux participants des cours d’œnologie ?
Mon expérience personnelle, qui est pour moi la seule chose que nous sommes capables de transmettre.
J’ai 40 ans d’expériences, avec une connaissance de tous les aspects du vin.
Lors des formations, j’essaie de mettre en osmose mes différentes expériences.
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