Choisir son vin, choisir une expérience.
Ce que nous poursuivons à travers cette expérience à chaque fois unique qu’est la dégustation de vin est la recherche de saveurs, d’émotions, de sensations subtiles.
Mais la dégustation de vin va bien au-delà pour qui est amateur.
En effet, la connaissance du vin est à la fois technique et longue, et demande à ce que l’on se penche sur la question avec tout le sérieux que la complexité du sujet exige, sans oublier que la finalité reste le plaisir.
Car si l’on y réfléchit bien, choisir un bon vin, c’est travailler sur l’apprentissage de la reconnaissance du goût; c’est au moment de la dégustation qu’il faut ouvrir ses papilles, son nez, ses sens, pour collecter des informations que nous mémoriserons de sorte que le seul nom d’un vin nous permettra de nous rappeler quelles sensations celui-ci nous a procurées….
Était-il fruité, épicé, empyreumatique ou encore boisé, avec quoi l’avait-on bu ? Quelle association entre un vin et un plat met en valeur à la fois le plat et le vin ?
Heureusement, le vocabulaire pour décrire cette expérience est riche, et heureusement toute cette complexité sert seulement un objet : la recherche du plaisir retrouvé.
Pour ne pas acheter du vin au hasard, tout le défi est de choisir en fonction d’un certain nombre de critères comme ce que líon va manger, du contexte, mais aussi de ses invités, et du budget.
Que faut-il savoir sur le vin, le B-A à BA ?
Choisir son vin nécessite de savoir faire la différence entre les régions viticoles et les cépages.
Pour un amateur éclairé, ceci est simple, mais pour un dÈbutant ceci est indispensable.
Un cépage n’est rien d’autre que le terme employé pour désigner une variété de vigne, une catégorie de raisin, caractérisée par des particularités biologiques.
Parmi les cépages les plus connus, nous pouvons citer par exemple le Chardonnay, le pinot noir, la syrah, le cabernet-sauvignon…
En France, on compte une cinquantaine de cépages cultivés sur l’ensemble du territoire.
Les cépages sont eux-mêmes classés en famille en fonction de leurs caractéristiques morphologiques.
Par exemple, la famille des cépages des muscats, ou encore des traminers, pour n’en citer que deux.
Sans aller dans les détails trop techniques, et pour revenir à ce qui nous intéresse le plus, à savoir choisir son vin, il peut être utile d’avoir une approche géographique et de mémoriser les grandes régions de production du vin.
Vers quelles régions allez-vous vous diriger ?
En France, on compte de nombreuses régions viticoles ayant chacune leurs caractéristiques : La Bourgogne, l’Alsace, le Jura, la Savoie, la Champagne, le Val de Loire, le Bordelais, la Vallée du Rhône, la Provence, la Corse, le Languedoc-Roussillon, le Sud-Ouest.
Ce qu’il faut savoir au niveau des régions, c’est que dans chaque région sont cultivés des cépages en particulier, en raison des conditions climatiques.
Donc, si vous choisissez un vin pour sa région, il est fort probable, que le choix sous-jacent soit un choix de cépage.
Ce que nous vous proposons ici c’est un croisement entre les régions et les cépages bien que ce soit bien plus subtil que cela.
Par exemple, la région de la Champagne est associée au pinot meunier, pinot noir, et chardonnay.
Le pinot noir apporte des arômes de fruits rouges et une structure marquée, le pinot meunier donne des vins souples et fruités qui évoluent un peu plus rapidement dans le temps et apportent à l’assemblage de la rondeur.
Les vins issus du cépage chardonnay se caractérisent par des arômes délicats, des notes de fruits blancs, des notes toastées, parfois minérales.
L’Alsace : Les cépages cultivés en Alsace sont nombreux. Cette région est connue pour ses vins blancs. L’Alsace commercialise ses vins en mettant en avant le nom des cépages comme par exemple le riesling, le gewurztraminer, le muscat ou encore le pinot blanc. Le vin rouge est issu de pinot noir.
La région du Jura est également connue pour la culture du pinot noir et du Chardonnay.
On peut associer la Savoie aux cépages mondeuse et jacquère sans oublier le pinot noir, gamay et chardonnay. A noter que de plus en plus de cépages locaux sont mis à l’honneur.
La Provence, pour les vins rouge et rosé vinifie en assemblant majoritairement les cépages grenache, mourvèdre, cinsaut. Pour les blancs le vermentino est souvent utilisé, qu’on appelle localement le rolle.
Le Languedoc Roussillon assemble différents cépages comme le grenache, carignan, cinsaut, mourvèdre et la syrah.
La trés réputée région de Bordeaux assemble en proportion variable selon les appellations le cabernet-sauvignon, merlot, cabernet franc et le petit verdot.
La région du Sud-Ouest est elle-même spécifique puisqu’elle offre une large variété, comme le merlot, mais bien díautres aussi, comme le tannat pour níen citer quíun.
En pensant à la rÈgion de la Loire, vous devez associer deux cépages en priorité, à savoir le chenin en blanc et le cabernet franc en rouge. Même si selon les types de sols on y trouve également la présence du sauvignon, du gamay et du pinot noir.
La Bourgogne a la particularité de ne pas faire d’assemblage. Ainsi pour les rouges le cépage est le pinot noir et pour les blancs, le chardonnay.
Plus au sud, le Beaujolais rouge est vinifié avec du gamay et du chardonnay pour les blancs.
Si vous choisissez un vin de la vallée du Rhône, la Syrah et le grenache sont à l’honneur pour les rouges. Pour les blancs le viognier et la marsanne.
Mémoriser les cépages et leurs caractéristiques
Il s’agit donc pour vous de connaître les goûts associés aux cépages.
Certains vins seront mono-cépages, alors que d’autres vins sont élaborés avec plusieurs cépages (assemblage).
En principe, les étiquettes affichent les cépages qui composent le vin.
Donc en sélectionnant un vin, vos critères peuvent être la région, et le cépage.
Un premier conseil, si vous êtes amateur est de prendre des notes lors de vos dégustations chez vous, au restaurant, ou si vous êtes invité à une soirée où vous savez que l’on vous proposera du vin.
Vous pouvez annoter le vin, son nom, son appellation, mais aussi la région d’où il vient, les cépages qui le composent, et enfin les sensations qu’il vous aura données, et enfin, vous pouvez même le noter.
Par exemple, vous pourriez écrire « nom du vin », et même la date de la dégustation, et la soirée et les personnes avec qui vous étiez pour raviver les souvenirs, ensuite vous pourriez noter le millésime du vin (année de récolte), et :
« Dégustation Domaine de…, 2016, Syrah, Grenache. Vin dégusté avec mes amis en soirée le 18 janvier 2020 ;
Vin ample et structuré, de couleur rouge grenat. Arômes soutenus de fruits rouges et noirs au premier nez, accompagnés de parfum d’épices au second nez… dégusté avec une côte de boeuf. L’association me laisse un souvenir harmonieux…
Je note ce vin à 8 sur 10 ».
Cette démarche peut vous paraître fastidieuse, mais elle vous aidera sans doute à choisir vos prochains vins en vous basant sur votre propre expérience, et vos propres commentaires personnalisés.
Si vous ne souhaitiez pas vous lancer dans une telle démarche, il existe aujourd’hui des solutions clefs en mains comme Gaspard le sommelier digital qui vous recommande des vins en fonction de vos goûts personnels. L’expérience prend moins díune minute et est accessible depuis ce lien : www.gaspardlesommelier.com
Dernier conseil pour choisir du vin
Un autre dernier conseil est celui de la simplicité. En ce qui concerne les accords mets et vins, une règle très simple peut s’appliquer…
Choisissez toujours le vin de la région du plat.
Par exemple, si vous préparez une choucroute, laissez-vous tenter par un vin d’Alsace. Si vous prévoyez des pieds paquets, plat typiquement marseillais, choisissez un bon vin de la région de Provence.
Si vous cuisinez une volaille au vin jaune, dirigez-vous vers les vins du Jura et ainsi de suite.
Ainsi, vous serez sûr de ne pas vous tromper.
La dégustation du vin est une science riche et passionnante.
Nous espérons vous avoir donné envie de vous y plonger un peu plus… Et toujours avec modération.
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