Les vins primeurs ont ceci de mystérieux qu’ont les voit venir chaque année sans toujours savoir quels en sont les bénéfices ni quelles règles en régissent le fonctionnement !
Dégust’ Émoi Le Blog amorce une tentative de pédagogie…
Les vins primeurs : Une tradition de longue date
La pratique des ventes en primeur fut pour les négociants bordelais le moyen d’estimer et d’acheter sur pieds la récolte avant même l’élevage en barriques.
La forme a évolué au fil du temps sous l’impulsion du baron Philippe de Rothschild, pour aboutir à celle que les amateurs de flacons bordelais connaissent aujourd’hui.
A l’issue de la présentation des vins en cours d’élevage, le négoce de la « Place de Bordeaux » se voit attribué un certain volume de bouteilles par les châteaux.
ils sont ensuite en charge de les proposer à tous les acteurs de la distribution (cavistes, restaurants, autres négociants, etc).
Sur le papier, ce système permet aux châteaux de s’assurer la vente de leur récolte et, à l’autre bout de la chaîne, de permettre aux clients d’acquérir à bon prix des flacons à même de prendre de la valeur.
La situation des vins primeurs aujourd’hui
Cependant, ces dernières années, force est de constater que la machine peine de plus en plus à convaincre.
Outre la légitime difficulté pour les dégustateurs à noter des vins en cours d’élevage (le système de notation ayant pourtant un rôle prépondérant dans le prix), l’ouverture aux marchés internationaux (notamment asiatique) a fortement alimenté la spéculation en cours.
Avec pour conséquence des références bordelaises devenues hors d’atteinte pour de nombreux amateurs déçus ainsi qu’une forme de « Bordeaux Bashing »…
Si le doute s’est installé quant à l’opportunité de faire de bonnes affaires en achetant les vins en primeur, il n’en reste pas moins un système qui a fait ses preuves.
Ce système participe à offrir au vignoble bordelais la renommée mondiale qui est toujours aujourd’hui la sienne.
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Photos : Georges Wilmoth